o Allez les jeunes !

Les États membres sont invités à soutenir et à développer l’engagement des jeunes Européens en faveur de l’environnement.

Saviez-vous que 2022 avait été proclamée année européenne de la jeunesse ? C’est peu probable, car cette proclamation a été faite très discrètement. Enfin, maintenant vous le savez.

Il se trouve que les jeunes sont plutôt plus sensibilisés que les autres Européens aux questions d’environnement et de climat, du moins dans leurs propos ; le présent texte en conclut qu’il convient de les aider à s’emparer de ces sujets complexes. En effet, leur niveau de mobilisation dépend largement de leur niveau éducatif et social.

Comprendre les défis liés au développement durable

Il faut donc mettre les questions environnementales à la portée de ceux qui sont moins favorisés, notamment en améliorant leurs connaissances. En outre, les différents programmes et plans de relance nationaux et européens visant à surmonter la crise du Covid-19 offrent l’occasion d’impulser une transition durable et écologique, dans laquelle tous les jeunes devraient avoir la possibilité de s’engager en tant qu’acteurs du changement.

Il importe de veiller à ce que tous les jeunes, indépendamment de facteurs tels que le genre, le handicap, le niveau d’éducation, le milieu social et économique, le pays d’origine ou le lieu de résidence, comprennent les défis liés au développement durable et soient conscients des conséquences qu’engendrent les décisions, actions et choix de mode de vie sur l’environnement, la biodiversité et le climat. Toutes les générations, y compris les jeunes, doivent posséder les compétences nécessaires pour prendre des mesures appropriées. Pour ce faire, il faudrait s’efforcer de lutter contre la désinformation au sujet de l’environnement et du changement climatique.

Permettre aux jeunes de participer aux politiques

Les efforts pour mobiliser les jeunes sur les questions environnementales et sur les mesures visant à lutter contre le changement climatique, la pollution et la perte de biodiversité devraient se refléter dans les politiques publiques locales, régionales, nationales et européennes.

Ces politiques devraient répondre autant que possible aux attentes des jeunes, mais aussi leur donner l’opportunité de participer à leur développement et à leur application. La mobilisation des jeunes en faveur de l’environnement passe par leur sensibilisation et leur éducation aux questions environnementales, dès le plus jeune âge.

Afin d’être en mesure de proposer et d’élaborer des solutions pratiques pour faire face aux problèmes environnementaux, les jeunes, y compris les moins favorisés, devraient être soutenus dans la réalisation de leurs projets de volontariat ou d’entrepreneuriat et bénéficier d’un soutien pratique et d’une assistance technique, ainsi que de subventions publiques ou d’investissements privés.

La collaboration entre les décideurs, les établissements d’enseignement et de formation, les organisations de jeunesse et d’animation socio-éducative et d’autres parties prenantes dans le domaine de l’environnement est essentielle pour soutenir l’engagement des jeunes et leur permettre d’agir. La confiance mutuelle et la collaboration dans le cadre des processus décisionnels en matière d’environnement doivent être encouragées.

Fournir des informations fiables aux jeunes

Par conséquent, les États membres sont invités, à tous les niveaux, à soutenir les organisations d’animation socio-éducative, les organisations de jeunesse et les organisations environnementales, ainsi que d’autres experts compétents et parties prenantes concernées dans leur rôle consistant à fournir des informations aux jeunes et à leur permettre de diffuser des informations et des données fiables, précises et de qualité sur le changement climatique, la perte de biodiversité, la pollution et d’autres questions environnementales, fondées sur la science, adaptées à des publics d’âge et d’horizons différents et à chaque milieu géographique, y compris les environnements insulaires ou tropicaux.

Ils sont aussi invités à permettre aux enfants et aux jeunes d’être en contact avec la nature au moyen d’activités spécifiques et d’élaborer des initiatives vertes, avec le soutien des parties prenantes concernées par les questions environnementales. Ce contact avec la nature est essentiel pour sensibiliser aux questions liées au climat et à la biodiversité.

Ils sont invités à encourager et à soutenir la mise en place d’activités d’apprentissage par les pairs axées sur la jeunesse et l’échange de bonnes pratiques sur les questions liées à l’environnement et au changement climatique, telles que les programmes de jeunes ambassadeurs et de mentorat ou les activités de formation et de coopération, ainsi que les activités de mise en réseau, afin de sensibiliser tous les jeunes, y compris les moins favorisés, et de les inciter à agir pour protéger l’environnement et lutter contre le changement climatique.

Ils sont invités à promouvoir une éducation et une formation appropriées pour les animateurs socio-éducatifs, afin de veiller à ce que les activités mises en place pour et avec les jeunes soient respectueuses de l’environnement et durables. Ils sont également invités à poursuivre le développement d’initiatives appropriées en matière d’animation socio-éducative axées sur l’engagement des jeunes en faveur des questions environnementales, en particulier la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité.

Soutenir les jeunes chercheurs

De manière plus précise, les États membres sont invités à soutenir les jeunes chercheurs et leurs travaux sur le développement durable pour relever les défis environnementaux, pour qu’ils servent de modèles aux jeunes et pour encourager et promouvoir le partage des résultats de la recherche avec les jeunes d’une manière plus directe afin de leur donner les moyens d’agir. Et il convient de même de soutenir l’établissement de références de formation pour les questions ayant trait au climat, à l’environnement et à la durabilité, pour tous les groupes d’âge et pour tout niveau ou type d’apprentissage, d’éducation et de formation.

Les États membres, mais aussi la Commission européenne, sont invités à tenir compte des besoins et opinions spécifiques des jeunes, notamment de ceux qui sont moins favorisés, dans les politiques et les programmes environnementaux locaux, régionaux, nationaux et européens, en particulier ceux qui visent à lutter contre le changement climatique et à préserver la biodiversité, en encourageant la participation des jeunes à l’élaboration et à l’application de ces politiques et programmes.

Ils sont invités à soutenir les initiatives prises par les jeunes et les organisations de jeunesse pour mettre en place et conduire des activités et des campagnes de sensibilisation, y compris numériques, concernant le climat, la pollution, la biodiversité et d’autres questions environnementales, et à tirer les enseignements de ces initiatives.

Financer les programmes lancés par des jeunes

Ils sont invités à encourager, reconnaître et, le cas échéant, soutenir financièrement les actions et les programmes lancés et conduits par des jeunes dans le domaine de l’environnement, en particulier ceux qui visent à combattre le changement climatique et à préserver la biodiversité, afin que les jeunes puissent être des agents du changement au sein de la société dans son ensemble, ainsi que dans leurs établissements d’enseignement, de formation et d’enseignement supérieur, leurs organisations de jeunesse et d’animation socio-éducative, leurs communautés locales et auprès de leurs pairs. Ils sont invités à promouvoir les activités de volontariat répondant aux mêmes objectifs.

Il peut être intéressant de soutenir les jeunes entrepreneurs qui souhaitent développer des projets privilégiant les solutions pratiques aux problèmes environnementaux, visant en particulier à lutter contre le changement climatique et à préserver la biodiversité. Il peut être intéressant aussi de développer des programmes de mentorat conduits par des professionnels et des entrepreneurs qui participent à la recherche de solutions environnementales, afin de fournir un soutien et des orientations aux jeunes souhaitant jouer un rôle actif dans ce domaine.

Ouvrir les consultations publiques aux jeunes

La Commission est invitée à veiller à ce que les consultations publiques sur les politiques environnementales européennes soient accessibles aux jeunes et aux organisations de jeunesse et d’animation socio-éducative. Elle est aussi invitée à mettre sur pied des activités d’apprentissage par les pairs, en coopération avec les jeunes et les organisations de jeunesse, concernant l’engagement des jeunes en faveur des questions environnementales, afin de recenser les bonnes pratiques existant dans les États membres et de faciliter leur échange entre les États membres.

Conclusions du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil - Favoriser l’engagement des jeunes en tant qu’acteurs du changement en faveur de la protection de l’environnement (JOUE C 159, 12 avr. 2022, p. 9).

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