Covid-19 : pour l’instant, les candidats MNS ne sauveront que des mannequins

Les épreuves pratiques de sauvetage sur une personne vivante sont adaptées pour éviter tout risque de contamination.

Durant l’évaluation permettant de délivrer un certificat d’aptitude à l’exercice de la profession de maître-nageur sauveteur (MNS), le candidat doit d’abord repêcher et ramener sur le bord un mannequin, puis, en temps normal, porter secours à une vraie personne qui fait semblant de se noyer.

Dans les circonstances actuelles, il vaut mieux éviter de serrer étroitement dans ses bras un individu au beau milieu d’une piscine, et encore plus de lui pratiquer un bouche-à-bouche endiablé, du moins si c’est juste pour obtenir un diplôme. Par conséquent, jusqu’au 31 décembre 2020 inclus, la personne en détresse est remplacée par un mannequin. En pratique, le candidat repêche une première fois ledit mannequin, le transporte sur la longueur prévue pour la première épreuve, puis le laisse à nouveau couler là où la profondeur du bassin est d’environ 2,30 m. Il le récupère à nouveau et le ramène vers le bord.

En temps normal, quand il s’agit d’une vraie personne, le candidat MNS la hisse alors sur le bord en utilisant si possible l’échelle, selon une procédure stricte. Dans le cas présent, il lâchera de nouveau l’infortuné mannequin et il sortira de l’eau tout seul, sans assistance ni utilisation de l’échelle.

Enfin, la séquence d’assistance à personne, qui complète normalement cette séquence, est remplacée par un entretien avec les évaluateurs portant sur les points techniques de sécurité liés à l’assistance à personne, sur les points techniques de sécurité liés à la sortie de l’eau et sur la vérification des fonctions vitales de la victime.

Les mêmes modalités peuvent être suivies pour les candidats au brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, spécialité « éducateur sportif », mention « activités aquatiques et de la natation ». En outre, s’ils sont titulaires du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) et à jour de leur formation continue, ils peuvent être dispensés de cette épreuve.

Par ailleurs, pour les éducateurs sportifs qui auraient dû suivre avant le 31 décembre 2019 une formation, un stage de recyclage ou une formation de mise à niveau, en particulier dans le domaine de la plongée subaquatique, cette date limite est reportée au 31 décembre 2020 s’ils sont à jour de leur déclaration d’activité.

Enfin, pour éviter une pénurie de MNS sur les plages cet été, les titulaires du BNSSA admis en 2014, à l’issue d’une formation initiale ou d’une formation continue, bénéficient d’une prorogation provisoire de la validité de leur diplôme jusqu’au 30 septembre 2020, s’ils sont titulaires d’une unité d’enseignement aux premiers secours en équipe de niveau 1 ou 2 obtenue en 2019 ou à jour de leurs obligations réglementaires de formation continue en 2019 ou en 2020. Cette mesure dérogatoire se substitue à celle qui avait été fixée par un arrêté du 23 avril 2020, qui est abrogé.

Arrêté 8 juin 2020 portant adaptation temporaire d’une épreuve certificative conduisant au brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport spécialité « éducateur sportif » mention « activités aquatiques et de la natation » et de l’évaluation au certificat d’aptitude à l’exercice de la profession de maître-nageur-sauveteur pour faire face à l’épidémie de covid-19

Arrêté du 10 juin 2020 modifiant l’arrêté du 6 mai 2020 portant adaptation [du] certificat d’aptitude à l’exercice de la profession de maître-nageur-sauveteur et [des] modalités du stage de recyclage et de formation de mise à niveau des titulaires de diplômes d’État dans le champ du sport délivré[s] au nom du ministère chargé des sports pour faire face à l’épidémie de covid-19 (JO 13 juin 2020, textes nos 43 et 45)

Arrêté du 10 juin 2020 portant prorogation provisoire de validité du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique pour faire face à l’épidémie de covid-19 et à la pénurie de surveillants de lieu de baignade d’accès gratuit (JO 14 juin 2020, texte no 56)

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