Déminer les PTGE

Ce n’est pas un hasard si la préfète des Landes a demandé à la Commission nationale du débat public (CNDP) un conseil et un appui méthodologique pour l’élaboration du projet territorial de gestion de l’eau (PTGE) du bassin de la Douze, dans ce département : cette préfète est Cécile Bigot-Dekeyzer, qui dirigeait le cabinet de Barbara Pompili lorsqu’elle était secrétaire d’État chargée de la biodiversité, en 2016 et 2017.

Comme les PTGE s’enlisent ou sont annulés par le juge administratif, l’un après l’autre, on peut comprendre qu’une ancienne figure centrale de la politique française de l’environnement ait envie de parvenir à quelque chose de solide, plutôt qu’à un document bancal. Ce peut être aussi pour elle un moyen de rester à l’écart du conflit entre les agriculteurs et les défenseurs de l’environnement, en renvoyant la responsabilité à la CNDP.

Pour commencer, la Commission nomme deux garantes, Charline Diot-Labuset et Esmeralda Tonicello, qui seront chargées d’une mission de conseil concernant la première phase d’élaboration de ce PTGE : l’état des lieux et le diagnostic. Une fois cette phase achevée, elles présenteront à la CNDP un bilan final tirant les enseignements de leur mission. On peut supposer que ce bilan contribuera ensuite à la rédaction d’un guide méthodologique plus général.

Commission nationale du débat public : décision no 2021/79/PTGE DOUZE/1 du 2 juin 2021 relative au projet territorial de gestion de l’eau du bassin de la Douze (40) (JO 25 juin 2021, texte no 91).

Retour