Depuis plusieurs années, le Syndicat des eaux d’Île-de-France (Sedif) travaille à un projet d’amélioration de la qualité de l’eau potable qu’il distribue, projet qu’il a intitulé « Vers une eau pure, sans calcaire et sans chlore ». Heureusement, il ne s’agira pas vraiment d’une eau pure, parce que son prix de vente serait inaccessible à la plupart des abonnés.
En raison des impacts de ce projet sur la santé et l’environnement, le Sedif a saisi la Commission nationale du débat public, qui a décidé en septembre dernier que le sujet méritait un débat public. Elle décide désormais que ce débat se déroulera du 20 avril au 20 juillet et qu’il comportera diverses modalités, dont des débats mobiles sur les lieux de vie, des groupes de travail thématiques avec les acteurs de l’eau, une plateforme participative en ligne et, en conclusion, une « agora des engagements ».
Tout cela devient assez habituel dans les débats publics importants. La grosse surprise provient de l’intitulé du débat, tel qu’il figure dans la présente décision : non pas « Vers une eau pure, sans calcaire et sans chlore », mais « L’eau potable en Île-de-France ». Le sujet, plus large, est hautement sensible et risque de provoquer de vigoureuses confrontations, notamment entre Paris et le Sedif.
Décision no 2023/21/EAU_PURE/5 du 14 mars 2023 relative au projet eau pure du SEDIF (JO 22 mars 2023, texte no 67).