o Lutte contre les algues vertes : encore une rallonge

Les deux premiers plans n’auront pas suffi pour protéger les plages bretonnes.

Question de Laurence Garnier, sénatrice (LR) de la Loire-Atlantique :

Chaque année, les algues vertes envahissent les côtes atlantiques. Depuis 2010, les plans de lutte contre les algues vertes (Plav) se succèdent, mais les résultats ne sont toujours pas atteints, comme l’ont établi un rapport du sénateur Bernard Delcros (Cantal, UC) et un autre de la Cour des comptes, d’autant moins que les objectifs ont été mal définis.

Il est maintenant question d’un troisième Plav, qui serait inclus dans le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin Loire-Bretagne. Quelles sont vos intentions ? Envisagez-vous d’étendre ce mécanisme à d’autres départements, dont le mien, qui sont également affectés ?

Réponse de la ministre déléguée auprès de la ministre de la transition écologique, chargée du logement, au nom de la ministre de la transition écologique :

Le premier Plav a été lancé en 2010 dans les huit baies les plus concernées par les échouages. Il a fixé des objectifs à la fois préventifs et curatifs : sur le plan préventif, il s’agit de limiter le développement des algues en réduisant les flux d’azote issus des territoires, grâce au respect de chartes de territoire pilotées par les collectivités ; sur le plan curatif, il s’agit d’assurer la sécurité des personnes par le ramassage systématique des algues échouées sur les plages.

25 M€ de crédits pour cinq ans

L’évaluation de ce premier Plav a mis en évidence une baisse des concentrations en nitrates dans les eaux. Mais il était nécessaire de poursuivre ces actions, et un Plav 2 a été adopté en 2017 pour cinq ans. Comme pour le premier, l’État participe à son financement, principalement dans le cadre du programme des interventions territoriales de l’État (Pite), dans le cadre de l’action Eau et agriculture en Bretagne, pour un montant de 25 Msur cinq ans.

Le ministère de l’agriculture et de l’alimentation assure la majeure partie du financement. Les autres financeurs sont l’agence de l’eau Loire-Bretagne, l’Agence de la transition écologique (Ademe) et les collectivités territoriales. Ces contributions se maintiennent dans le cadre de la prolongation du Plav, qui a été décidée au début de l’année 2020 pour deux à trois ans.

Enfin, les services de l’État en Bretagne ont travaillé à l’élaboration d’une stratégie, validée par les quatre préfets de département, qui vise à accentuer le volet réglementaire du programme d’actions régional (PAR) et à renforcer le Plav. Ces actions sont en cours d’élaboration et devraient s’étaler de la fin d’année 2021 jusqu’à l’été 2022, avec le lancement du futur PAR.

JO Sénat CR, 20 oct. 2021, p. 9331.

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