o Ouvrier du génie écologique

Deux compétences : restaurer un milieu avec des solutions fondées sur la nature, et maintenir la biodiversité d’un milieu.

Un nouveau titre professionnel d’ouvrier du génie écologique est enregistré dans le répertoire national des certifications professionnelles pour une durée de cinq ans à compter du 1er septembre 2021. Il est classé au niveau 3 du cadre national des certifications professionnelles.

Il est constitué de deux blocs de compétences : restaurer un milieu à l’aide d’ouvrages de génie écologique ; maintenir les fonctionnalités écologiques et la biodiversité d’un milieu. La réussite d’un bloc de compétences permet d’obtenir le certificat de compétences professionnelles correspondant. Le titre professionnel peut être délivré par correspondance aux personnes titulaires d’une attestation de compétences d’ouvrier du génie écologique délivrée par certains centres de formation de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes.

Techniques utilisant les processus naturels

Le titulaire de ce titre professionnel réalise des ouvrages visant à restaurer l’écosystème de milieux dégradés ou procède à des interventions visant à maintenir en bon état des milieux naturels menacés de dégradation écologique. Il privilégie les techniques utilisant les processus naturels pour favoriser la résilience des écosystèmes. Les ouvrages et les techniques utilisés sont donc adaptés aux milieux d’intervention. En lien avec les zones humides et les milieux aquatiques, ces travaux contribuent à la dynamique du réseau écologique de la trame bleue. En favorisant la faune et la flore, ils contribuent à celle des corridors écologiques de la trame verte.

En matière de restauration, quand l’ouvrier du génie écologique intervient sur un cours d’eau, il reprofile le lit, consolide des berges, modifie ou supprime des ouvrages et seuils artificiels, créé des passes à poissons, aménage des passages pour le bétail et végétalise des ripisylves.

En milieu littoral, il installe des dispositifs de lutte contre l’érosion des plages et des cordons dunaires, restaure les passes entre la mer et les lagunes, favorise la colonisation naturelle des mangroves et restaure les lagons. Dans des prairies sèches ou humides, il créé et entretient des mares, des noues et des fossés, aménage des habitats pour la faune amphibie et végétalise des plans d’eau.

Prévenir la dégradation écologique

Quand il intervient dans des écosystèmes fonctionnels, cela vise à en prévenir la dégradation écologique, par exemple en combattant la flore envahissantes, y compris en nettoyant après usage ses moyens d’intervention pour éviter de la propager. Cela peut aussi viser à y favoriser la biodiversité, notamment en gérant la végétation pour maintenir les milieux écologiquement ouverts. Dans tous les cas, il veille à ne jamais causer de dégâts écologiques dans les milieux où il intervient.

Il travaille en extérieur sous la supervision d’un chef d’équipe, par tout temps et en toute saison. Il possède la condition physique nécessaire pour évoluer à pied dans le lit de cours d’eau, dans une zone humide, sur des dénivelés importants, encordé, ou avec une charge sur de longues distances. Il utilise les équipements de protection individuelle adaptés aux risques mécaniques et biologiques qu’il peut encourir. Pour travailler dans des endroits isolés, il est titulaire du certificat de sauveteur secouriste du travail. Il est à jour de tous les vaccins nécessaires à son activité.

Arrêté du 17 août 2021 portant création du titre professionnel d’ouvrier du génie écologique (JO 26 août 2021, texte no 11).

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