Un exemple intéressant de réutilisation des eaux usées traitées.
En Vendée, l’importance économique de la conchyliculture et du tourisme balnéaire impose une épuration poussée des eaux usées urbaines dans les communes littorales.
Or l’actuelle station d’épuration de Beauregard, à Talmont-Saint-Hilaire, ne peut plus faire face aux rejets durant la période estivale et ne respecte pas la valeur limite fixée pour le phosphore. Sa gestionnaire, la communauté de communes Vendée Grand Littoral, a décidé de la reconstruire, en portant sa capacité de traitement de 9 000 à 15 000 équivalents-habitants. La capacité hydraulique atteindra 190 m3/h et 2 600 m3/j.
Comme le terrain disponible est important, le traitement sera de type boues activées, suivi d’une désinfection par ultraviolets. Le rejet s’effectue en effet dans un petit ruisseau, la Mine, dont le débit peut être nul en été. En outre, en aval de la station d’épuration, ce ruisseau alimente une retenue collinaire dont les eaux sont utilisées pour arroser un golf et des espaces verts. Les boues d’épuration seront déshydratées par centrifugation, puis chaulées et stockées durant douze mois.
Talmont-Saint-Hilaire étant une commune littorale, ce projet n’est réalisable que s’il est autorisé à titre exceptionnel au titre de l’article L. 121-5 du code de l’urbanisme. Il faut pour cela que l’équipement soit réalisé en discontinuité de l’urbanisation existante et en dehors du cadre d’une opération d’urbanisation nouvelle. Ces deux conditions sont remplies, et l’opération est donc autorisée au titre de la législation sur le littoral. La communauté de communes devra toutefois obtenir en complément les autres autorisations nécessaires, notamment au titre de la police de l’eau.
Arrêté du 20 juillet 2022 portant autorisation exceptionnelle, au titre de l’article L. 121-5 du code de l’urbanisme, en vue de la reconstruction d’une station d’épuration des eaux usées sur la commune de Talmont-Saint-Hilaire (Vendée) (JO 3 août 2022, texte no 35).
