Stations d’épuration sur le littoral

À Colleville-sur-Mer, la nouvelle installation devra impérativement être en service avant le 6 juin prochain, pour garantir une mer propre lors de la commémoration du débarquement de 1944.

Trois communes de Bretagne et une de Normandie, toutes situées sur le littoral de la Manche, vont être dotées d’une station d’épuration neuve, en profitant de la dérogation prévue par l’article L. 121-5 du code de l’urbanisme. Elles répondent en effet aux critères fixés par cet article.

Pour Île-de-Batz (Finistère), c’est la commune elle-même qui a demandé cette autorisation exceptionnelle. Le nouvel équipement, construit à la place de l’actuel, offrira une capacité de 1 925 équivalents-habitants (EH), qui pourra être portée à 2 200 EH si nécessaire. L’île ne compte que 450 habitants permanents, mais la capacité prend en compte l’afflux estival. Il s’agira d’une station d’épuration à boues activées.

Gaspillage d’argent public

À Colleville-sur-Mer (Calvados), le maître d’ouvrage sera la communauté de communes Isigny-Omaha Intercom. L’autorisation porte sur l’implantation d’une nouvelle station d’épuration, mais aussi sur la restructuration du réseau de collecte des eaux usées. L’équipement, d’une capacité de 5 000 EH, remplacera en effet ceux de quatre communes, tous insuffisants bien qu’ils datent de seulement deux ans. Un bel exemple de gaspillage d’argent public…

La nouvelle station d’épuration devra à tout prix être mise en service avant le 6 juin 2024, afin que les célébrations du 80e anniversaire du débarquement de 1944 ne soient pas perturbées par des pollutions olfactives, visuelles ou autres. Les trois autres communes seront équipées de postes de relevage pour permettre le renvoi de leurs eaux usées vers le nouvel équipement.

À Lanmodez et à Penvénan (Côtes-d’Armor), la communauté d’agglomération Lannion-Trégor Communauté est le maître d’ouvrage. Dans le premier cas, il s’agit d’un village de 400 habitants, mais la station d’épuration ne draine qu’une partie du territoire communal. Un filtre à sable d’une capacité de 120 EH a été installé en 2016, mais il n’a jamais fonctionné correctement : les filtres sont colmatés et les eaux usées percolent directement à travers le massif filtrant, sans traitement. Le rejet est donc de mauvaise qualité. Cet équipement, récent mais inefficace, sera remplacé par une station d’épuration à boues activées de 180 EH.

Enfin, à Penvénan, il s’agit de restructurer la station d’épuration existante, d’une capacité de 7 500 EH, et d’y ajouter les eaux usées provenant de la commune voisine de Camlez, dont la station d’épuration de 500 EH est très défectueuse. Le nouvel équipement, d’une capacité de 8 200 EH, sera de type boues activées, associé à une déphosphatation chimique et à un traitement bactériologique par rayons ultraviolets. Un bassin tampon permettra en outre d’étaler les apports en temps de pluie.

Arrêté du 4 septembre 2023 portant autorisation exceptionnelle au titre de l’article L. 121-5 du code de l’urbanisme en vue de l’implantation d’une station d’épuration des eaux usées sur la commune de l’île de Batz (sic, pour Île-de-Batz) (Finistère) soumise à la loi littoral

Arrêté du 12 septembre 2023 portant autorisation exceptionnelle au titre de l’article L. 121-5 du code de l’urbanisme en vue de l’implantation d’une station d’épuration des eaux usées sur la commune de Colleville-sur-Mer (Calvados) soumise à la loi littoral

Arrêté du 26 septembre 2023 portant autorisation exceptionnelle au titre de l’article L. 121-5 du code de l’urbanisme en vue de l’implantation d’une station d’épuration des eaux usées sur la commune de Lanmodez (Côtes-d’Armor) soumise à la loi littoral

Arrêté du 2 octobre 2023 portant autorisation exceptionnelle au titre de l’article L. 121-5 du code de l’urbanisme en vue de la restructuration de la station d’épuration des eaux usées sur la commune de Penvénan (Côtes-d’Armor) soumise à la loi littoral (JO 10 oct. 2023, textes nos 8 et 11 à 13).

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