La mine de lithium d’Échassières n’est pas encore autorisée

Question de Marianne Maximi, députée (LFI) du Puy-de-Dôme :

Le projet de mine de lithium d’Échassières (Allier) vise à extraire un maximum de roches sans s’interroger sur les besoins ni s’enquérir des règles environnementales et sanitaires les plus strictes. L’exploitant compte extraire 34 000 tonnes de ce métal dans une zone Natura 2000. Comment le Gouvernement entend-il prendre en considération l’avis des populations locales et obliger Imerys à présenter ses mesures en faveur d’un strict respect des normes environnementales et sanitaires ?

Réponse du ministre délégué chargé des transports, au nom du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires :

La transition écologique et le développement des nouvelles technologies engendrent un besoin croissant en ressources minérales comme le lithium, utilisé pour les batteries, ce qui peut créer de nouvelles dépendances. L’approvisionnement, la transformation et le recyclage des matières premières critiques en Europe, ainsi que la sécurisation des chaînes d’approvisionnement, sont des conditions nécessaires pour réussir la transition énergétique. L’exploitation de nouveaux gisements de lithium contribue à répondre à ces enjeux. Le projet d’extraction de lithium à Échassières, le plus important en France, doit permettre de réduire cette dépendance à l’horizon 2030.

Dans ce site, la société Imerys exploite actuellement une carrière de kaolin où la présence de lithium a été mise en évidence. Des travaux de recherche par sondage ont permis de confirmer la richesse du gisement. De premiers travaux exploratoires ont été réalisés, après les procédures administratives requises, pour développer ce projet minier. Imerys devra ensuite obtenir un titre minier et des autorisations environnementales visant à garantir une exploitation respectueuse de l’environnement et à préserver les intérêts nationaux en matière de gestion des ressources du sous-sol.

Un débat public jusqu’au 7 juillet

La participation du public tient une place primordiale dans ces processus. La Commission nationale du débat public a ainsi décidé d’organiser un débat public sur ce projet, qui se tiendra du 11 mars au 7 juillet. Il permettra d’informer largement toutes les personnes concernées, de débattre de l’opportunité du projet et de ses alternatives, et de recueillir la parole et les recommandations de l’ensemble de la population. Les personnes intéressées pourront une nouvelle fois exprimer leur avis sur le projet, avec de nouveaux éléments d’appréciation, lors des procédures d’octroi de la concession et de délivrance des autorisations environnementales.

L’impact environnemental du projet sera examiné dans le cadre de ces procédures et sur la base d’études approfondies. La ressource en eau, la biodiversité, la proximité d’une zone Natura 2000 et l’état des sols, y compris résultant d’activités minières passées, feront naturellement partie des enjeux considérés.

JOAN CR, 28 févr. 2024, p. 1182.

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