Des renforts pour surveiller les baigneurs

Il est question de rendre permanente la dérogation qui permet aux titulaires du BNSSA de remplir cette mission.

Question de Nicole Duranton, sénatrice (RDPI) de l’Eure :

Selon la Fédération française de natation, il manque 5 000 maîtres-nageurs en France, au point que certaines piscines doivent rester fermées. Cette pénurie est due avant tout au niveau de qualification exigé pour l’exercice de cette profession : il faut être titulaire d’un brevet d’État d’éducateur sportif aux activités de la natation (BEESAN) ou d’un brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS) pour exercer dans un centre aquatique, et ces diplômés sont très recherchés.

Les préfets peuvent par dérogation autoriser les titulaires du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) à surveiller en autonomie les baignades d’accès payant, mais seulement dans la limite de quatre mois par an. Cela ne permet donc pas d’assurer la sécurité des enfants durant toute l’année scolaire. Ne pourrait-on pas rendre ces dérogations permanentes ? Ou sinon, comment remédier à cette pénurie de maîtres-nageurs ?

Réponse de la ministre déléguée chargée des collectivités territoriales et de la ruralité, au nom de la ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques :

En effet, la pénurie actuelle de maîtres-nageurs est un problème de sécurité publique. Pour y remédier, nous avons relevé le nombre de certificats assurant le titre de maître-nageur sauveteur : depuis cette année, on peut en attribuer au moins 200 de plus par an. Plus largement, nous avons organisé, le 12 décembre dernier, des états généraux de l’encadrement et de la surveillance dans la filière aquatique, associant les organisations professionnelles d’employeurs et de salariés ainsi que les collectivités locales.

Cette réunion visait à identifier les évolutions réglementaires que le ministère pourrait entériner à court terme pour résoudre les difficultés d’organisation de la surveillance des activités aquatiques dans les zones de baignade d’accès payant.

Elle devait aussi définir des axes de promotion de ce métier, pour en améliorer rapidement l’image et l’attractivité. Enfin, le Conseil national d’évaluation des normes a rendu un avis favorable à la surveillance en autonome des baignades d’accès payant par les titulaires du BNSSA.

Sénat, 29 nov. 2022.

Retour