Mots verts

Parmi les mots et expressions nouveaux ou confirmés, on trouve le métier vert, la solution fondée sur la nature, la connectivité écologique et le verdissement.

Parmi les expressions nouvelles ou confirmées dans le domaine de l’environnement, on peut relever la connectivité écologique, définie comme la propriété des écosystèmes d’un territoire donné d’être reliés entre eux de sorte que soient assurés le déplacement des espèces qui y vivent et le brassage génétique nécessaires à la préservation de la biodiversité. Une note précise que, si la connectivité écologique est insuffisante, la restauration ou la création de corridors biologiques peuvent la restituer.

On trouve aussi deux expressions symétriques : la descente d’eaux de surface et la remontée d’eaux profondes. Dans le premier cas, il s’agit d’un courant descendant d’eaux marines dû à l’action des vents ainsi qu’à des différences de masse volumique entre ces eaux et les eaux profondes, résultant elles-mêmes de différences de température et de salinité. Dans le second cas, c’est un courant ascendant d’eaux froides marines dû à l’action des vents ainsi qu’à des différences de masse volumique entre ces eaux et les eaux de surface, résultant elles-mêmes de différences de température et de salinité. Une note précise que ces deux phénomènes peuvent provoquer des modifications de la distribution de la flore et de la faune marines.

Un métier vert est un métier qui contribue directement à la protection de l’environnement et à l’amélioration des conditions environnementales. Par exemple, un ingénieur écologue, un inspecteur de l’environnement, un technicien de rivière ou un technicien de station d’épuration d’eaux usées.

Rétablissement du transit sédimentaire

Le rétablissement du transit sédimentaire littoral ou, plus brièvement, le rétablissement du transit littoral, est défini comme le rétablissement du déplacement naturel de sédiments sur le littoral, qui s’effectue par dragage et transfert ou par suppression de l’obstacle artificiel l’ayant partiellement ou totalement interrompu. Il peut par exemple s’agir de la suppression d’une digue.

Une solution fondée sur la nature (SFN) est définie, de manière un peu pompeuse, comme une réponse aux menaces pesant sur la biodiversité et aux changements climatiques, fondée sur la protection, la gestion et la restauration des écosystèmes naturels. Par exemple, il peut s’agir de la protection des zones humides qui peuvent servir à atténuer les risques d’inondation et de submersion marine, ou du rétablissement de mangroves.

L’utilisation raisonnée de la nature est une démarche qui prône la régulation de l’usage des ressources naturelles afin de satisfaire durablement les besoins humains. Une note précise que cela implique des plans de gestion des ressources, voire des restrictions d’usage. Quant au verdissement, il est défini comme l’intégration d’objectifs environnementaux dans les politiques, les projets et les actions d’initiative publique ou privée de développement et d’aménagement.

Commission d’enrichissement de la langue française : liste relative au vocabulaire de l’environnement (termes, expressions et définitions adoptés) (JO 5 mai 2024, texte no 51).

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