Des règles plus souples pour trouver des maîtres-nageurs cet été

Un texte en préparation permettra aux titulaires du BNSSA de surveiller les baignades et les piscines, gratuites et payantes.

Question d’Anne Ventalon, sénatrice (apparentée LR) de l’Ardèche :

La saison estivale se profile, mais les piscines vont-elles pouvoir ouvrir ? La pénurie de maîtres-nageurs sauveteurs (MNS) demeure. La Fédération française de natation estime ainsi à 5 000 le nombre de postes vacants, autant de professionnels qui manqueront pour la sécurité des baigneurs et pour l’enseignement de la natation. La pénurie s’aggrave pendant que le nombre de noyades augmente. Cette année encore, les collectivités connaissent des difficultés de recrutement et de remplacement dans tous les types de postes liés aux activités aquatiques.

Les états généraux de l’encadrement et de la surveillance dans la filière aquatique, organisés le 10 février dernier, ont permis d’échanger et d’avancer, notamment sur les évolutions réglementaires, sur l’accès aux formations ou encore sur l’augmentation du nombre de certifications permettant d’obtenir le titre de MNS. À cette occasion, vous aviez annoncé une grande campagne de communication et de promotion pour encourager les vocations en amont de la saison estivale. Plusieurs mois se sont écoulés depuis : qu’en est-il ? Au-delà, quelles mesures concrètes prendrez-vous pour que les piscines puissent ouvrir ?

Réponse de la ministre déléguée chargée de l’enseignement et de la formation professionnels :

Ces états généraux que vous évoquez ont débouché sur un plan d’action, qui aborde la réglementation, la formation, les conditions de travail et la valorisation du métier. Il a aussi permis de préciser les échéances pour répondre à la situation d’urgence de la prochaine saison estivale.

Il prévoit une évolution réglementaire avant les prochaines vacances scolaires pour permettre aux collectivités et aux entreprises de recourir plus facilement aux titulaires du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA), qui pourraient dorénavant exercer leur mission de surveillant sauveteur en autonomie dans tous les contextes de baignade, qu’elle soit gratuite ou payante.

En matière de formation, ce plan prévoit notamment le déploiement de l’apprentissage dans le secteur privé ou dans la fonction publique territoriale et le développement d’une offre de formation continue permettant aux MNS d’actualiser leurs compétences, d’en développer de nouvelles ou d’envisager des perspectives d’évolution de carrière, ce qui est très attendu par le secteur. Un comité de suivi sera chargé de surveiller l’application du plan d’action et d’évaluer les effets de ces mesures sur la profession.

JO Sénat CR, 5 avr. 2023, p. 3325.

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