EDF pourrait conserver ses barrages

Les députés de gauche veulent organiser un référendum contre la division éventuelle d’EDF.

Question de Valérie Rabault, députée (Soc) de Tarn-et-Garonne :

EDF est le premier producteur et fournisseur d’électricité en France et en Europe, et le troisième au niveau mondial. Envisagez-vous, à travers le projet Hercule ou un autre, de couper EDF en trois, autrement dit, de la démanteler ?

Réponse du Premier ministre :

Loin d’avoir l’intention d’affaiblir ou de démanteler cette grande entreprise nationale qu’est EDF, nous entendons au contraire l’adapter et lui donner les armes pour remplir sa mission historique. Concernant l’hydroélectricité, nous sommes en contentieux depuis plus de douze ans avec la Commission européenne. Nous allons régler ce problème au terme de discussions avec la Commission, qui permettront à EDF de conserver ses prérogatives dans cette matière.

Nous devons aussi donner à EDF, les moyens de financer ses projets, comme le bouquet énergétique, et de continuer à investir dans les énergies renouvelables. C’est le sens du mandat donné à la ministre de la transition écologique et au ministre de l’économie, des finances et de la relance, pour les discussions en cours avec la Commission européenne.

Nous n’avons nullement l’intention de démanteler EDF, qui restera un grand groupe public. Le statut des personnels des industries énergétiques et gazières sera préservé : je m’y engage devant la représentation nationale.

Réplique de Valérie Rabault :

J’entends votre engagement et nous allons vous aider à le tenir. Nous allons déposer une proposition de loi visant à organiser un référendum d’initiative partagée pour empêcher la sécabilité d’EDF, de la même manière que nous vous avons empêché de privatiser Aéroports de Paris.

AN, 15 déc. 2020, 1re séance.

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